Se marier en Israël

janvier 17, 2025 102 Il est temps de lire: 8 min.

Israël dispose d’une législation spécifique sur le mariage qui prend en compte des éléments comme la citoyenneté, la religion et la nationalité. De plus, l’endroit où vous vous mariez a son importance. Dans certains cas, des documents doivent être approuvés par des avocats et le sérieux du mariage doit être confirmé. Lisez la suite pour toutes les informations.

Le mariage en Israël

Historiquement, certains citoyens d’autres pays (sans aucun lien avec le judaïsme) ont vu le mariage avec un juif comme un moyen de légalisation en Israël. Cependant, l’union entre un juif et un citoyen d’un autre pays peut avoir de sérieuses implications juridiques. Par exemple, il est nécessaire de prouver la sincérité des intentions et de passer par d’autres procédures.

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    Malgré de multiples vérifications, Israël permet toujours aux non-juifs d’obtenir la citoyenneté par le mariage et de devenir des citoyens à part entière. Néanmoins, il faut prouver que l’union n’est pas fictive. Même après cela, des contrôles réguliers peuvent être effectués.

    En ce qui concerne le lieu où les gens se marient officiellement avant de s’installer en Israël, les pays avec des processus bureaucratiques simples sont les plus populaires :

    • République tchèque : On note qu’environ 50 % de toutes ces cérémonies s’y tiennent. En 2023, 2 200 personnes se sont mariées à cette fin à Chypre, tandis que seulement 286 l’ont fait en République tchèque.
    • États d’Amérique latine : Pratiquement tous. Il est également possible de se marier en ligne dans certains endroits, comme l’Utah. En 2023, 458 cérémonies de ce type y ont été célébrées.

    Les traditions de mariage en Israël

    Mariage en Israël
    Nous devrions probablement commencer par la préparation. Bien qu’il existe des similitudes entre les mariages juifs et d’autres types de cérémonies nuptiales, certains éléments traditionnels sont uniques à cette commémoration particulière.

    D’abord, la date et l’heure doivent éviter le Shabbat, les fêtes juives et les périodes de deuil. Ensuite, la cérémonie se tient dans une synagogue, et la mariée doit se soumettre à une immersion rituelle prénuptiale – le Mikvé.

    Ensuite, vient l’engagement (Tnoïm), un accord formel entre les familles, souvent écrit, fixant la date et incluant une action symbolique (Kinyan) par le marié ainsi qu’une cérémonie de bris de plat par les mères. Un dîner de célébration suit. Les tenues sont similaires à celles des traditions occidentales : un costume sombre pour le marié, et une tenue modeste de couleur claire (souvent blanche) pour la mariée, symbolisant la pureté.

    Mariage en Israël : frais

    Les frais d’enregistrement sont fixes et s’élèvent à 710 NIS. Cependant, il est possible de bénéficier d’une réduction de 40 % dans certains cas :

    • Être un Oleh Hadash et se marier dans les deux premières années de résidence en Terre Sainte ;
    • Servir dans les Forces de Défense d’Israël (FDI) ou effectuer un service national ;
    • Être reconnu comme ayant des besoins spécifiques par le Département des services sociaux ;
    • Suivre des études supérieures.

    Mariage civil et alternatives

    Mariage en Israël
    En Israël, le mariage civil n’existe pas. Le seul type de mariage reconnu est le mariage religieux. C’est pourquoi de nombreux Israéliens laïcs se rendent à l’étranger pour se marier. De manière intéressante, certains Juifs non halakhiques choisissent de se convertir pour pouvoir se marier officiellement dans leur propre pays. Néanmoins, une grande partie de la population estime que le gouvernement devrait superviser l’enregistrement des mariages, et que les citoyens qui paient des impôts et servent dans les FDI ne devraient pas avoir à chercher des moyens alternatifs pour formaliser leur union.

    Un sondage réalisé en 2016 par Ne’emanei Torah Va’Avodah a révélé que 68 % des Israéliens soutiennent la création d’une institution de mariage laïque. Même 25 % des répondants religieux y étaient favorables.

    Enregistrement du mariage en Israël

    Pour entamer la procédure, il faut déposer une demande auprès du conseil religieux local en temps opportun. C’est la seule méthode pour commencer. Si l’un des partenaires a déjà ouvert un dossier de mariage, il est impératif de le clôturer auprès du même conseil religieux local.

    Ensuite, il faut rassembler les documents nécessaires pour prouver son identité et sa filiation :

    • Une Teudat Zehut ou un passeport pour les non-ressortissants israéliens ;
    • Trois photos identiques au format standard pour chaque partenaire ;
    • Un certificat de naissance qui peut être demandé par certains conseils pour prouver la date et le lieu de naissance ;
    • Une preuve de filiation juive (l’élément le plus crucial). Les personnes nées dans la foi doivent fournir une lettre d’un rabbin reconnu confirmant leur filiation maternelle juive et leur statut de célibataire. Les convertis doivent présenter la documentation officielle de leur conversion, accompagnée d’une lettre d’un rabbin confirmant les mêmes éléments ;
    • Copies des contrats de mariage des parents ;
    • Certificats de divorce/décès, si applicable ;
    • L’original (et une copie) du certificat de cacherout de la salle de mariage.

    En outre, les informations de deux témoins non apparentés, capables d’attester du statut de célibataire des partenaires, seront requises. À noter qu’Israël reconnaît également les unions conclues dans d’autres pays si l’enregistrement a été effectué conformément aux lois de ces pays et qu’un certificat approprié a été émis.

    Le document délivré par le lieu d’enregistrement, certifié par un notaire et accompagné d’une apostille, suffit pour l’enregistrement auprès du ministère israélien de l’Intérieur. Cependant, pour qu’Israël reconnaisse officiellement le mariage, les autres conditions formelles doivent être remplies. Par exemple, le certificat doit être soumis au ministère de l’Intérieur israélien, au département de l’état civil, où le nouveau statut des époux sera enregistré.

    Toutefois, la situation n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air. Par exemple, si l’un des conjoints est citoyen israélien et l’autre non, ce dernier ne pourra pas entrer en Israël, même si le mariage a été légalement conclu. Cela ne sera possible qu’après avoir rempli certaines conditions.

    Tout d’abord, le conjoint doit être convoqué en Israël conformément à la législation en vigueur. Ensuite, une garantie originale doit être présentée en Israël, et une copie du certificat doit être conservée par le conjoint étranger.

    Ensuite, il est nécessaire de rassembler et de préparer les documents prouvant la véracité de l’union. Cela inclut des photos ensemble, des correspondances, des transcriptions de conversations, des déclarations de témoins, et d’autres documents pertinents.

    Le conjoint citoyen doit ensuite soumettre tous les documents recueillis au Misrad Hapnim, accompagné d’une demande d’entrée pour le conjoint étranger. Ce n’est qu’après cela que la réunification devient possible. À son arrivée, le conjoint étranger doit se rendre sans délai à la branche locale du ministère de l’Intérieur pour initier la procédure de régularisation de son statut.

    Divorce

    Israël est un État laïc, mais le judaïsme exerce une forte influence sur la vie sociale et politique, y compris sur les processus de mariage. La loi israélienne donne aux tribunaux rabbiniques le droit de décider qui peut se marier et qui peut divorcer.

    Les citoyens peuvent donc se marier et divorcer selon la Torah dans les tribunaux rabbiniques. Toutefois, un tribunal de la famille intervient dans les cas de mariages mixtes (interconfessionnels). Le consentement des deux parties est obligatoire pour dissoudre un mariage. Une seule personne ne peut pas suffire. En général, une dissolution nécessite des justifications solides, telles que des cas de violence, l’incapacité à concevoir après dix ans, ou une maladie grave.

    Le processus est long, avec une durée estimée entre 15 mois et cinq ans. Un remariage n’est pas permis sans un Get (preuve religieuse du divorce), qui ne peut être délivré qu’avec le consentement volontaire des deux époux.

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